Derrière cette vidéo et cet article se cache la grande histoire de ma vie, de ma plus tendre enfance jusqu’à aujourd’hui. Cette vidéo est en effet le reflet de qui je suis et de ce qui me passionne. Je t’y parle de mon envie de voyager ! Accroche-toi : je te raconte tout !
Mes parents sont de grands voyageurs. Avant d’avoir leur premier enfant, c’est-à-dire moi, leur envie de voyages les a amenés dans plusieurs destinations comme le Kenya, le Zimbabwe et dans une bonne partie de l’Asie. A cette époque, voyager autant était assez rare. D’ailleurs, aimer voyager l’était tout autant. Notre génération est beaucoup plus habituée à voyager ! Mes parents étaient de grands voyageurs : ils avaient en eux le mindset du voyage et cette envie de voyager qui ne les lachait pas !
Ma mère faisait aussi des concours de moto et elle a pris part au Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc. J’ai donc reçu de mes parents une éducation dans laquelle les voyages avaient toute leur place. Quand j’avais 12 ans, mes parents, tout en douceur, ont eu l’idée de m’envoyer seul en colonie de vacances. J’avais déjà l’habitude d’échanger rapidement avec les personnes. J’ai appris dans ce centre de vacances que quand tu es tout seul, les contacts et les rencontres s’accélèrent à une vitesse hallucinante !
À 12 ans toujours, mes parents nous emmènent mon petit frère et moi en Thaïlande, en sac à dos, pendant deux mois. Cette envie de voyage, ils souhaitaient nous la partager. Vivre une réelle aventure de backpacker à 12 ans, cela dépassait toutes les idées que je pouvais me faire du voyage ! Mes parents, voyageurs dans l’âme, m’ont transmis leur passion et ont fait de moi l’homme que je suis aujourd’hui.
Bien loin du tourisme de masse et des photos de voyage que j’avais déjà pu observer d’un oeil curieux, j’ai voyagé dans des bus, parfois de nuit, avec des poules et des cochons. Nous arrivions parfois à l’arrache, sans logement, dans des endroits perdus. Nous trouvions toujours un accueil, un lieu pour dormir, même s’il n’était pas toujours confortable. Grâce à mes parents, j’ai pu découvrir la culture d’un pays et prendre le temps de partager des expériences avec les locaux.
Ces voyages m’ont insufflé une ouverture d’esprit incroyable à seulement 12 ans. Ces expériences m’ont laissé comme un goût de piment dans la bouche qui ne m’a jamais quitté ! Je savais alors que ma vie et le voyage seraient intimement liés.
La Thaïlande pendant avec un sac à dos à seulement 12 ans restera une expérience backpacker inoubliable ! Un truc de fou qui m’a ouvert l’esprit, m’a fait vivre des expériences de folie indélébiles.
Nous ne partions pas ni en vacances, ni faire du tourisme classique. Nous étions loin des hôtels et des villes dédiées au tourisme, nous évitions le guide bidon et les belles plages surpeuplées. Nous partions vraiment à l’aventure et ce n’était pas tous les jours rose…
Nous dormions souvent « à l’arrache ». Parfois nous prenions un temps fou, en bord de route, à faire du stop en famille. Ensuite, nous nous retrouvions dans un bus local rempli de cochons et de poules… C’était incroyable : de la pure folie ! J’ai de la chance d’avoir vécu toutes ces nouvelles expériences uniques qui ont installé en moi cette envie de voyager qui ne m’a plus jamais quittée.
Pour l’anecdote, l’année suivante, j’ai vécu un congé de Noël pas comme les autres. Ma mère me réveille comme tous les matins et me dit : « Aujourd’hui, tu ne vas pas à l’école, tu prépares ton sac. Nous partons en voyage en Égypte ! »
Pfouuua, c’était impressionnant ! Des surprises pareilles te boostent et te donnent l’envie de voyager tant et plus. Dans l’esprit de notre famille, tu l’auras compris l’envie de voyager est ancrée, découvrir l’autre prend une place importante et personne ne peut désormais plus changer cela.
À 15 ans, je décide de tenter une nouvelle aventure. Mon envie de voyager et d’apprendre ne me lâche plus et je pars en Afrique faire du bénévolat avec une association humanitaire. Je suis le plus jeune du groupe durant ce voyage pas comme les autres.
Nous partons ensemble en Afrique, au Bénin, pour aider des jeunes dans la rue. Le but était de travailler et reboiser avec eux un endroit dans lequel la population avait coupé beaucoup trop d’arbres.
Au Bénin, j’ai l’occasion de vivre une immersion complète dans une autre culture et de découvrir en profondeur la réalité du pays. Je suis seul, sans ma famille, et je dépends de cette association.
Aujourd’hui encore, ce moment est la plus grosse claque de toute ma vie ! Pourquoi ? L’association ne nous permettait pas d’avoir de téléphone, nous n’avions aucun contact avec le monde extérieur, ni même avec notre famille. Il y avait peu d’électricité, nous dormions à même le sol. Nous prenions des douches avec des bassines d’eau froide et lavions aussi nos habits à l’ancienne avec un petit savon. Nous étions vraiment coupés du monde et isolés de tout. Nous faisions avec les moyens du bord.
Découvrir ce mode de vie, échanger avec toutes ces personnes et tous ces voyageurs te fait prendre conscience de tant de choses ! Ton esprit s’ouvre à d’autres vérités et réalités et cela n’a pas de prix !
Cette grosse claque était en partie due au décalage du mode de vie. Nous vivions avec eux et comme eux, et pour un jeune de 15 ans, cette expérience est inédite, enrichissante et déstabilisante.
Je me rappelle d’ailleurs de cette bouillie au menu tous les matins. Ce riz un peu écrasé, tout noir, qui n’a aucun goût. Au début, je vous jure que je ne savais pas comment j’allais pouvoir manger cela. Avec le temps, j’ai ressenti la faim. Des fois, nous n’avions pas suffisamment à manger : cela te fait réfléchir à la différence de conditions de vie entre l’Europe et l’Afrique.
Quand je suis revenu d’Afrique, on pouvait lire sur mon corps l’expérience de cette mission. Elle était gravée en moi, tout comme l’envie de voyager. Mes joues étaient creusées, mes côtes saillantes, j’avais changé et pas que physiquement. Il est difficile de mettre le juste mot sur ce que l’on ressent après un tel voyage, mais j’ai reçu ma seconde claque… Le fait d’avoir été coupé de tous les repères de ton quotidien, cela te donne le moyen de prendre du recul, d’analyser et de pouvoir mieux comprendre quelques réalités de la vie.
Que m’a apporté concrètement cette exploration et cette immersion dans la culture africaine ?
Quand je suis rentré chez moi, j’avais l’impression de découvrir une nouvelle fois mon lieu de vie. Je me suis rendu compte des conditions et du confort dans lequel je vivais. Ici, j’avais tout sous la main : un frigo rempli, de la nourriture à volonté, des facilités… « Oui, c’est énorme la chance que nous avons, même si nous nous en rendons pas toujours compte ! ».
Souvent les gens râlent parce qu’ils n’arrivent pas à combler leurs envies, pour des conneries finalement. Là-bas, chaque jour, ils ont le même sourire alors qu’ils doivent trouver un moyen de survivre à la journée, qu’il leur faut travailler dur pour manger et qu’ils n’ont même pas l’occasion de profiter de leur soleil. J’ai eu un un choc en rentrant. J’ai perçu une autre réalité et je n’avais que 15 ans. C’était la plus grosse claque de toute ma vie.
À 16 ans, je décide d’envisager d’autres destinations et défis et je pars faire le tour du Mont-Blanc. Mon envie de voyager est toujours bien présente, mais j’ai besoin de me dépasser. Je voyage alors en France, en Suisse et en Italie. Je marche pendant 10 jours autour du Mont-Blanc. Je monte et descends durant de jour comme de nuit dans ces montagnes. Ce souvenir est ancré en moi pour toujours.
Nous partions au lever du jour, vers 6 heures du matin, pour arriver le soir-même au refuge. Il faut savoir que si tu n’arrives pas dans les délais, tu te retrouves à marcher de nuit, dans le noir, en pleine montagne… Cette aventure se passe mieux si tu as bien conscience de tes limites et du cadre dans lequel tu évolues, qui peut parfois être dangereux.
Je me souviendrai toujours du rythme que nous devions avoir, de ces montagnes merveilleuses et de leurs paysages gigantesques. Avoir l’occasion d’observer les montagnes, depuis les chemins enneigés, dans la brume, n’a pas de prix et prend une saveur inoubliable !
À 17 ans, je décide de partir pour le Canada pendant mon cursus scolaire. Ce dernier n’était bien entendu pas terminé, j’avais encore des cours à passer et j’ai du être persuasif pour mener à bien la négociation avec mon établissement scolaire. Je ne sais plus vraiment comment j’ai réussi à ce qu’ils m’octroient l’autorisation de partir durant 3 mois.
Cet accueil au Canada, pays chaleureux et convivial, a été exceptionnel à bien des niveaux. Bien loin du séjour vendu par une agence de tourisme classique ou des vacances comme les imaginent en photos, j’y ai vécu de nouvelles expériences d’immersion inouïes. C’était encore une fois d’autres manières quotidiennes à apprendre, une autre culture à appréhender avec une mentalité, selon moi, bien différente qu’en Europe.
Découvre mon avis sur les voyages seul et en groupe !
Pourquoi j’ai voulu partir au Canada ?
Oui, je l’avoue, au départ, c’est tout simplement à cause les films américains et des pom pom girls que j’ai toujours eu envie de connaître un peu. Non, je n’avais pas spécialement envie de fournir beaucoup de travail scolaire. J’avais plutôt envie de tester un autre chemin et de découvrir les beautés de la nature canadienne.
Quand je suis arrivé au Canada, je me suis imprégné de leur culture et j’ai même réussi à m’intégrer dans l’équipe de hockey sur glace de l’école. Sans être le meilleur joueur, j’ai réussi à devenir le centre de l’attention. Bien entendu, le fait d’être un étudiant en échange les a incités à me laisser pratiquer ce sport avec eux. Entre deux entraînements, je suis devenu la mascotte de l’équipe de hockey de l’école !
Partir en voyage, c’est osé et tenté. Cela peut te surprendre, mais j’étais littéralement devenu la coqueluche de l’école. Quand il y avait des compétitions ou des matchs amicaux, j’étais la mascotte pirate de l’équipe. Cet échange peut te changer léger, et pourtant c’était juste un geste incroyable de leur part.
La gentillesse des Canadiens est vraiment unique ! D’ailleurs, j’ai été abasourdi qu’ils laissent, entre autres, leurs téléphones aux vestiaires avec la porte ouverte sans clé et la porte de leur maison ouverte ! Tout cela me semblait vraiment dingue !
Je suis arrivé au Canada en plein automne. Les couleurs des arbres étaient plus vives et rouges. L’automne au Canada était loin d’être triste comme chez nous. Il faut le dire, cette saison est un peu maussade en Belgique, en France et dans quelques autres pays d’Europe. L’automne canadien, lui, est comme un chef-d’oeuvre ; comme une peinture d’un panorama que tu admires depuis le haut d’une colline. C’étaient mes premières images du Canada et c’était vraiment à voir !
Je me répète, mais la gentillesse des Canadiens est juste incroyable. Je ne l’oublierai jamais ! Quand je suis revenu en Belgique, après ce voyage au Canada, je devais finir mes études. Retourner en cours a été compliqué. J’étais en décalage complet. J’avais tellement apprécié la mentalité des Canadiens et l’école au Canada que le retour a été plutôt tumultueux.
À 18 ans, j’ai eu besoin d’assouvir ma soif de découverte et de partir sur la route. J’ai enfin décidé de quitter l’Europe pour un long moment et de me lancer dans un tour du monde qui m’a emmené jusqu’en Australie.
Toutes ces étapes de ma vie m’ont démontré à quel point les voyages sont indispensable à mon bien être. Rien qu’à voir des personnes d’autres cultures, d’échanger avec d’autres voyageurs, je me sens à ma place et j’apprends. Même si tu voyages de plus en plus, chaque nouveau départ reste une nouvelle expérience à appréhender. Même si je sais désormais à quel point le voyage ouvre l’esprit, je reste étonné de comprendre différemment ce qui m’entoure et le monde dans lequel je vis quand je suis sur la route. Les voyages te permettent de te découvrir toi et de mieux comprendre les différences de cultures.
Je peux donc dire aujourd’hui que voyager est vraiment devenu ma passion et me comble de bonheur. C’est pour cette raison que j’ai décidé de continuer à être voyageur et de faire ce tour du monde.
Franchement, si j’avais un avis à te partager, si cet article résonne en toi, ce serait : Fonce ! Le jour où tu auras ton boulot, des enfants et que tu voudras à tout prix une maison, il sera bien plus difficile de réaliser ces rêves et d’y consacrer un peu de ton budget.
Pourquoi, quand c’est possible, ne pas vivre le moment présent et fonctionner suivant tes envies ? Je te l’ai dit, ma passion se résume à voyager et à apprendre des autres ! Et toi, c’est quoi ?
Très souvent, la plupart des gens sont impatients de s’installer dans leur vie. Quel jeune ne veut pas grandir trop vite ? Avant de se rendre compte que le temps passe à une vitesse folle et que ce que tu as remis à plus tard ne se fera probablement jamais. Si l’idée de voyager te titille, je te conseille de tenter l’aventure. Suis ton chemin, crée ton histoire et je t’assure que tu ne regretteras pas l’expérience.
J’ai aussi rencontré des tas de profils de voyageurs différents, jeunes ou moins jeunes. Tous me disaient mot pour mot : « Profite pendant que tu es jeune : voyage ! ». Je suis sûr que ce discours te parle. Et tu sais comme moi que voyager permet une ouverture d’esprit très appréciable pour grandir dans la vie et te construire de la plus belle des maniètres.
Sur mon blog, je partage avec toi mes expériences et mon ressenti en tout humilité. Suis-moi et échangeons sur tes projets !
N’oublie pas que l’on ne vit qu’une fois : Just one life, live it ! One life, One Travel !